Comment soutenir un proche qui a un cancer ?

Si l’annonce d’un cancer est un choc pour le patient, elle l’est également pour ses proches. Si vous êtes confronté(e) à cette situation, voici quelques conseils pour accompagner du mieux possible le malade pendant cette période difficile.

À l’annonce du cancer

Le diagnostic vient de tomber telle une sentence, et le terme « cancer » a été prononcé. Quelle que soit la réaction du principal concerné, vous ne devez pas – en tant que proche – vous laisser aller à la panique ni aux effusions de larmes qui pourraient aggraver le sentiment abyssal qui a envahi le malade. Mais il ne faut pas non plus adopter une posture inverse qui consisterait à minimiser la gravité de la maladie. Évitez, par exemple, de comparer l’expérience de votre parent proche avec celle d’une personne que vous connaissez. Gardez toujours en mémoire que chaque cancer est différent. Ce qu’il faut avant tout, c’est essayer d’équilibrer sa réaction en prenant soin de rappeler et d’insister sur le fait que vous serez toujours présent(e) à ses côtés.

Pendant le traitement

Les stratégies thérapeutiques peuvent considérablement varier d’un cancer à l’autre, de même que les effets secondaires qui en découlent. Un traitement par immunothérapie n’aura pas le même impact qu’une chimiothérapie agressive sur la vie quotidienne du patient. Pour que ce dernier se sente véritablement soutenu dans cette phase très difficile à vivre, il doit sentir que ses proches sont pleinement investis dans la démarche thérapeutique. Il est très important, par exemple, que vous cherchiez à comprendre comment fonctionne la thérapie utilisée, de quelle manière elle est administrée, par qui… Dans le cas particulier du cancer de l’enfant, les parents doivent également aider leur enfant à comprendre la situation en choisissant les bons mots, et essayer de calmer ses angoisses en préservant le plus possible sa routine quotidienne.

Après l’arrêt du traitement

Si l’arrêt des traitements sonne généralement l’heure de la rémission, la nouvelle période dans laquelle le patient s’engage n’est pas non plus de tout repos. Après s’être battu pendant plusieurs mois contre la maladie, voici que la perspective du retour à une vie normale s’ouvre. Et ça peut faire peur. De nombreuses pathologies, comme le cancer du sein, peuvent également laisser des traces indélébiles qu’il faudra désormais apprivoiser. C’est à ce moment charnière que certains patients plongent dans un état dépressif nécessitant une prise en charge attentive. Les proches peuvent jouer à ce stade un rôle décisif en aidant le patient à retrouver progressivement des habitudes de vie qu’il avait jusque-là mises de côté.